La route en Algérie tue largementplus que le terrorisme même durant les années de braises. C’est le tristeconstat que dressent une nouvelle foisles services concernés.
La preuve par ces chiffreshorribles : Trois mille six cent trente neuf (3.639) personnes ont eneffet trouvé la mort et 36.287 autres ont été blessées dans 25.038 accidents dela route enregistrés durant l'année 2017 indique le Centre national deprévention et de sécurité routières (CNPSR). On n’est juste à quelques 300victimes du chiffres rond qu’a affichent les accidents de la route en Algériec'est-à-dire 4000 morts en moyenne depuis des années.
A croire que rien n’a été faitpour juguler ce phénomène malgré les belles assurances et les effets de manchedes responsables qui promettent de sévir contre les chauffards. Selon le CNPSR,l’année 2017 a connue une baisse du nombre d’accidents de l’ordre de 13.23%.Mais il ne faudrait pas s’enflammer puisque l’incidence sur le nombre desvictimes est anecdotique avec seulement un taux -08.84%. Autrement dit, il y aeu certes moins d’accidents mais pas moins de morts puisque leur nombre à décrude quelques centaines uniquement (3992 en 2016 et 3669 en 2017).
Cela n’empêche pas le centrenational de prévention de tirer satisfaction d’un aussi triste bilan. Pourcause le CNPSR explique cette «baisse» du reste très modestes par les «mesuresde sécurité routière et aux procédures juridiques rigoureuses contenues dans lanouvelle législation, ainsi qu'aux campagnes de sensibilisation ayant mené àune baisse continue des indicateurs de l'insécurité routière».
Comme il est souvent constaté, leCNPSR, souligne que 96% des accidents de la route enregistrés durant le premiersemestre de l'année précédente (2017) sont dues au facteur humain. Il s’agit de l’excès (22%), le manque devigilance des conducteurs dans les cités urbaines (13.15%) et les dépassementsdangereux (6.37%).
Précision significativeégalement, la fourchette des chauffeurs âgés entre 18 et 29 ans constitue latranche la plus impliquée dans les accidents de la circulation, et que lestitulaires de permis de moins de deux (2) ans sont impliqués dans 27% desaccidents. En attendant le permis à points devenu une arlésienne, les pouvoirspublics se contentent de tenir la comptabilité macabre.