Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, envisage de nommer l’ancien ministre, chargé des relations avec la parlement, Abdewahab Derbal, qui est également juriste de formation, à la présidence de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, indique dimanche un communiqué de la Présidence de la République.

« En exécution des instructions du chef de l’Etat, le cabinet de la présidence de la République a informé ce jour, les partis politiques agréés que le président de la République envisage de nommer Abdelwahab Derbal à la présidence de la Haute instance indépendante de surveillance des élections et leur a demandé leur réaction à ce sujet, avant la fin de ce mois d’octobre », précise le communique de la présidence de la République.

La Haute instance indépendante de surveillance des élections a été créée en application de l’article 194 de la Constitution, alors que la loi organique relative à cette Haute instance a été promulguée le 25 août 2016, rappelle-t-on.

Avant d’acter la décision, le président de la République, comme le stipule les textes relatifs à cette commission, demande l’avis des partis politiques agréés. Vont-ils tous réponde ? Rien de moins sûr, car les partis de l’opposition structurés dans le cadre de la CNLTD ont rejeté « globalement et dans le détail » cette instance, considérant qu’elle ne correspond pas du tout à ce qu’ils proposent, c'est-à-dire une instance autonome qui se chargera  de la supervision en amont et en aval du processus elctoral.

Pour ces partis, le problème est au-delà de la personne de Abdelwahab Derbal. Ce dernier, était un enseignant universitaire qui avait fait son entrée en politique, lors de la première  élection législative pluraliste en en 1997. Il a été élu sur la liste de Nahda, pour la wilaya de Sétif.

A la fin de son mandat, qui a vu entre temps le parti Nahda  se scinder en deux tendances, avec l’apparition d’El Islah, Abdelwahab Derbal avait rejoint la présidence de la République comme conseiller du président Bouteflika. Il a dirigé également le Bureau de la ligue arabe auprès de l'Union européenne à Bruxelles et a exercé en tant qu'ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite jusqu'au printemps de cette année.