Après plus de vingt jours de protestation dans le sud du pays, où un front anti gaz de schiste s’est formé, le Premier ministre est intervenu mercredi soir à la télévision pour annoncer que le gouvernement algérien ne compte pas exploiter le gaz de schiste.

« L’exploitation du gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour, elle n’est pas inscrite dans le programme du gouvernement algérien » a-t-il martelé plusieurs   fois. Pour les deux puits forés dernièrement à l’Arhat, à 100 kms de Ain Salah, Sellal a précisé qu’il s’agit là d’une « exploration à titre purement expérimentale ».

Ces deux puits seront désormais fermés au moins pour quatre ans, le temps d’étudier les résultats de ces explorations sur les plans techniques, environnementaux et commerciaux.  Le temps aussi, ajoute Sellal , de permettre à la Sonatrach de maitriser la technologie d’exploitation de cette énergie non conventionnelle et de former les ingénieurs pour les besoins du projet.

Voilà donc qui est de nature à rassurer les habitants du sud qui protestent depuis trois semaines. « Nous sommes un gouvernement responsable, nous ne sommes pas fous au point de mettre en danger, la vie de nos concitoyens en polluant la nappe phréatique. L’Algérien tient plus à l’eau qui est une ressource très chère qu’au  gaz » insiste encore Sellal qui rappelle au passage qu’il a vécu de nombreuses années au sud du pays, que son fils ainé y est né et que le Sud constitue l’avenir de l’Algérie.

Abdélamalek Sellal rappelle néanmoins que  « les réserves d’énergies conventionnelles en Algérie ne vont pas au-delà de 2037, selon les prévisions des experts algériens » et dans le même temps il explique que l’Algérie arrive en deuxième position dans le monde en matière de réserves en gaz de schiste, ajoutant que des pays comme les « USA , la Chine, l’Angleterre et récemment l’Espagne » utilisent le gaz de schiste.

Abdélamlek Sellal  dit par ailleurs « comprendre la colère et les inquiétudes des habitants du sud, car il n’ y a pas eu de sensibilisation, il y a eu un débat technique, au niveau des experts »