Chaque début d’année, le classement annuel des hautes personnalités africaines constitue un temps fort pour éclairer sur les itinéraires et les parcours d’hommes et de femmes au cœur de l’action visant la création et la transformation de la vie du continent africain.
Pour 2017, « New African », le magazine de l’Afrique, cite quatre éminentes personnalités algériennes : le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, Leila Zerrougui, Chef de la plus importante mission onusienne de maintien de la paix au monde, en RD Congo, Ali Haddad, le président du Forum des chefs d’entreprise et M’hamed Kouidmi, le jeune entrepreneur algérien, gérant de la start-up Business Wise.
Une année passée à la tête de la diplomatie algérienne , Abdelkader Messahel est aujourd’hui le ministre qui compte sur la scène régionale et internationale, grâce à la sagesse du Président Abdelaziz Bouteflika .
Le Ministre Messahel connaît personnellement nombre d’acteurs majeurs sur la scène africaine et intervient sur des dossiers aussi divers et sensibles que la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la déradicalisation, le phénomène migratoire, la crise malienne et le conflit libyen, pour ne citer que ces grands thèmes .
Proche du clan présidentiel, le nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, entend laisser son empreinte, notamment comme le montrent les victoires remportées, la semaine passée, dans les grands thèmes initiés par le Chef de l’Etat , tels que la lutte contre le terrorisme et la déradicalisation, ainsi que la promotion des valeurs de concorde nationale, de réconciliation et de dialogue.
Signe de détente, avec le Maroc, l’accueil chaleureux de son homologue marocain, Nasser Bourita, le 21 janvier, au cours de la conférence Dialogue 5+5 sur la Méditerranée. D’autre part, Messahel tente de regagner la confiance de la communauté internationale en réitérant l’engagement de l’Algérie dans les dossiers malien et libyen.
Le kaléidoscope des autres personnalités algériennes se dessine comme suit :
Leila Zerrougui
En Algérie, sa nomination a été vécue comme une consécration. Dès le 1er février, Leila Zerrougui dirigera la plus importante mission onusienne de maintien de la paix au monde, en RD Congo. Elle compte plus de trente ans d’expérience dans le domaine du respect de l’État de droit et de la protection des civils, et a démontré ses compétences en matière de gestion et de leadership. Elle a également été Représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants et contre les conflits armés de 2012 à 2016 et Représentante spéciale adjointe du secrétaire général et chef adjoint de la Monusco de 2008 à 2012. En Algérie, ses collègues se souviennent de son parcours exemplaire auprès de la Cour d’appel d’Alger et de Blida, entre 1986 et 1997, des années qui ont embrasé l’Algérie de cette époque.
Ali Haddad
Qu’il agace certains partis politiques, des chefs d’entreprise, qu’il choque lors de réunions décisives, ou qu’il assure le spectacle lors de grands événements, Ali Haddad poursuit sa fulgurante ascension. Le président du Forum des chefs d’entreprise n’a que faire des critiques, même les plus virulentes ! Il se lance dans des déclarations péremptoires, quelquefois provocatrices. Au cours de la réunion tenue à Alger entre des représentants du FLN et de l’UGTA, il déclarait : « Nous ne permettrons à personne de nous donner des leçons de nationalisme économique, car nous sommes les plus au fait de la situation de nos entreprises, de notre économie et des défis qui attendent le pays. »
M’hamed Kouidmi
Le jeune entrepreneur algérien déclare la guerre au chômage en Algérie à travers sa start-up Business Wise. Cette entreprise a conçu un accélérateur d’emploi algérien, le programme Mahara’TY qui offre une formation intensive pour les étudiants qui cherchent un emploi ou qui veulent créer leur propre emploi. L’Algérie compte 1,6 million d’étudiants. À travers le parcours Mahara’ty, qui s’étale sur vingt jours de formation, M’hamed Kouidmi poursuit son travail qui s’inscrit dans le développement de projets à fort impact social qui visent à autonomiser les économies locales et qui promeut la durabilité et l’égalité des chances et le genre. Pour M’hamed Kouidmi, les jeunes algériens manquent cruellement des compétences exigées dans le monde moderne. Le concepteur de Mahara’TY assure que 70 % des personnes trouvent un emploi dans les dix mois qui suivent la formation.