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Abdelaziz Rehabi : «l’armée n’a pas à s’immiscer dans les initiatives politiques ou chercher à les orienter»

27-06-2019 11:11  La rédaction

Le coordinateur de la conférence de dialoguenational des «forces du changement» prévue le 6 juillet prochain, AbdelazizRehabi, estime que l’état-major de l’armée «n’a pas a s’immiscer dans lesinitiatives des partis ou chercher à les orienter».

«(…) L’armée n’a pas à s’immiscer dans lecours des initiatives ou chercher à les orienter, mais plutôt les favoriser enlevant les contraintes liées aux libertés individuelles et collectives, cellesde manifester librement, de se réunir et d’avoir le libre et égal accès auxmedias publics notamment la télévision», a déclaré l’exministre de la communication dans un entretien qu’il a accordé à l’agence officielleAPS.

Abdelaziz Rehabi avoue également ne pasconnaitre «les intentions» du commandement de l’armée «en dehors del'expression de sa volonté de rester dans un ordre constitutionnel, quid'ailleurs ne fait pas l'unanimité, et d'aller aux élections présidentielles».

Pour M. Rahabi, l’Algérie dans lecontexte actuel a surtout de besoin de «mesures de confiance et d’apaisement».

L’ANP doit selon lui servir «d’indicateur»pour mesurer la «volonté de l'Etat, sont des facteurs d'accélération etde consolidation des dynamiques de dialogue».

Interrogé précisément sur les divergencesd’approche exprimées par les différentes fractions de l’opposition par rapportau dialogue,Abdelaziz Rahabi estime que : «nous ne pouvons pasdans des situations de transformation politique comme la nôtre, envisager unconsensus dans l'immédiat».

Il en veut d’autant plus  que ce consensus «porterait le risque dela fragilité et risque d’aggraver la crise au lieu de la résoudre en ce sensqu’il  n’est pas aisé  de recomposer un champ politique atomisévolontairement par le pouvoir politique dans l’objectif de l’affaiblir».

Pour l’ancien diplomate si ces parties audialogue-il «ne sont pas responsables de la crise, elles le sont toutes dansla recherche d’une solution».

Optimiste, Rehabi convoque l’histoirepour semer l’espoir d’un dépassement de l’impasse politique actuelle ;

«Historiquement et dans les momentsdifficiles, les Algériens ont su faire les concessions réciproques et envisagécela non pas comme un reniement mais une exigence patriotique».

Il dit être convaincu que «lesAlgériens dans leur ensemble et dans leur diversité cherchent à sortir de l'impasseactuelle dont ils mesurent les risques et sont surtout conscients qu’ils serontles premiers à en payer le prix, comme par le passé».

C’est d’ailleurs l’objectif que recherchela conférence nationale de dialogue, prévue le 6 juillet prochain, à savoir «laformation d’une large participation à l’effort de sortie d’une crise quiperdure et dont personne n’en voit l’issue»

«Cette dynamique», observe-t-il, «esten train de se faire entre les initiatives des Forces du changement, celle dela société civile du 15 juin et celle de l’appel des Forces pour unealternative démocratique».

«Nous travaillons sur une approche portéepar un objectif de convergence qui, à mon sens, est arrivée à maturation»,a-t-il dit estimant que «le temps historique pour un compromis solide estarrivé, et qu’un compromis solide est possible».



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