Les fumeuses ont un risque d’hémorragie cérébrale plus élevé que les hommes, quelle que soit leur consommation de tabac. Mais tout rentre dans l’ordre après six mois sans fumer.
Les chercheurs de l’université d’Helsinki en Finlande reconnaissent que « pour des raisons inconnues », les fumeuses sont plus exposées au risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) que leurs homologues masculins.
Leur étude, publiée dans la revue Stroke le 21 juillet 2016, a permis de suivre une cohorte de 65 521 individus. D’emblée, elle établit une corrélation entre la consommation de tabac et l’augmentation du risque d’AVC. Plus on fume et plus le tabagisme est ancien et plus le risque est important.
Petites ou grandes fumeuses, c'est pareil
Mais cette étude établit aussi une distinction intéressante entre les sexes. Par rapport aux non-fumeuses, les femmes qui grillent entre 11 et 20 cigarettes par jour multiplient leur risque d’AVC par 3,89. Du côté des hommes, les fumeurs ont un risque supérieur aux non-fumeurs, mais dans une moindre proportion que les femmes puisqu’il est multiplié par 2,13.
Le constat est le même avec une consommation de moins de dix cigarettes par jour. Le risque d’hémorragie cérébrale est multiplié par 2,95 chez les femmes, alors qu’il est multiplié par 1,93 chez les hommes.
La bonne nouvelle, c’est que cette vulnérabilité particulière disparaît après six mois d’arrêt du tabac. Le risque d’AVC diminue alors rapidement, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
(santemagazine)