Algérie 1

Icon Collap
...

A Riyad, John Kerry veut rassurer ses partenaires du Golfe sur l'Iran

23-01-2016 12:25  Agence

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a entamé samedi une nouvelle visite à Riyad destinée à rassurer ses partenaires du Golfe inquiets d'un hypothétique rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran à la faveur de l'accord sur le nucléaire.

M. Kerry, arrivé à l'aube dans la capitale saoudienne après deux jours au Forum économique de Davos en Suisse, doit également discuter avec ses hôtes des négociations de paix intersyriennes qui doivent débuter dans les prochains jours à Genève. Il doit assister à une réunion des ministres des Affaires étrangères des six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), puis s'entretenir avec le roi saoudien Salmane, le futur prince héritier Mohamed ben Salmane, le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir ainsi qu'avec le coordinateur de la coalition de l'opposition syrienne Riad Hijab.

Les monarchies arabes sunnites, Arabie saoudite en tête, et les Etats-Unis sont des alliés historiques, mais ils sont en profond désaccord à propos du retour sur la scène internationale de la puissance chiite iranienne grâce à l'accord nucléaire qu'elle a scellé en juillet 2014 et mis en oeuvre il y a une semaine avec les grandes puissances.Riyad redoute qu'un éventuel dégel entre Washington et Téhéran se fasse à son détriment, même si les Américains se défendent officiellement de tout projet de réconciliation avec un Iran "déstabilisateur" au Moyen-Orient.

En outre la rivalité entre Riyad et Téhéran, qui s'affrontent par conflits interposés en Syrie, au Yémen ou au Liban, a dégénéré début janvier en crise directe par la rupture de leurs relations diplomatiques après la mise à sac de l'ambassade saoudienne à Téhéran. Cette nouvelle crise a été déclenchée par l'exécution par l'Arabie saoudite d'un dignitaire chiite saoudien et critique du pouvoir."Nous voulons discuter avec les ministres du CCG et avec les Saoudiens de l'importance de la colère saoudienne provoquée par les attaques contre leurs missions en Iran. Nous sommes complètement avec eux sur ces sujets mais nous estimons aussi que réduire les tensions est un objectif important, non seulement pour les Etats-Unis, mais aussi pour la région", a expliqué un responsable du département d'Etat.

Ce diplomate américain a dit espérer que Riyad puisse envisager une éventuelle "réouverture de son ambassade à Téhéran". "Il est important que les Saoudiens et les Iraniens parviennent à une sorte de modus vivendi".

Washington se félicite toutefois que la crise entre Riyad et Téhéran n'ait pas entravé la poursuite du processus diplomatique sur la Syrie. Des négociations entre représentants du régime et de groupes de l'opposition doivent en principe s'amorcer la semaine prochaine à Genève, sous l'égide de l'Onu pour tenter de trouver une solution au conflit.(Afp)



Voir tous les articles de la catégorie "International"