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A contre courant de la modernité, le ministre de la justice interdit Facebook et Twitter

19-05-2016 09:02  Djamil Mesrer

Dans une note transmise aux présidents de Cours aux et procureurs généraux, le ministre de la justice met en garde contre des dangers de l’utilisation des réseaux sociaux.

Le garde des sceaux charge les présidents et procureurs généraux de sensibiliser les magistrats sur les dangers de l’utilisation des réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, et leurs conséquences sur la vie privée des individus et des familles ainsi que sur les institutions de l’Etat.

Le ministère de la justice rappelle le contenu des articles 07, 23, 24, 25, 31, 32, 33 et 62 de la loi organique 04-11 du 6 septembre 2004, relative au statut de la justice concernant l’obligation de réserve.

Rétropédalage et fuite des responsabilités 

En effet, le 16 mai 2016, le secrétaire général du ministère de la justice Zouaoui Ladjine, fait parvenir une directive aux chefs de Cours, présidents de Cours et procureurs généraux dans laquelle il les instruis de notifier à tous les magistrats tous grades confondus à ne plus utiliser Facebook et Twitter, car selon lui ces instruments de communication modernes seraient sous la coupe de services américains.

Très curieusement, trois jours après, l'inspecteur général, l'homme le plus proche du ministre déclarera aux magistrats que le ministre n'avait rien à voir avec cette note et qu'elle avait pour seul initiateur le secrétaire général.

Or, aucun magistrat n'est dupe et naïf à ce point, du moment que tout le monde au ministère de la justice sait qu'aucune note ou directive n'est rédigée sans l'aval du ministre.

Zouaoui Ladjine, ancien chef de cabinet de Tayeb Belaiz, ancien sous directeur des affaires pénales, ancien procureur général de la cour de Blida, n’est pas du tout un novice, mais c'est un fusible tout désigné dans la bataille que mène Tayeb louh  contre le tout nouveau "club des juges".

Trois hommes mènent la guerre contre le projet de création de la nouvelle association : Aidouni Djamel, le président du syndicat agonisant, Belhachem Tayeb, l'inspecteur général anti modernité du secteur et enfin le ministre aux folles ambitions.



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