Le phénomènede l'obésité est devenu un grave problème de santé publique et multiplie defait le coefficient de la prévalence du diabète en Algérie.
Ce sont lesconclusions glaçantes que fournit une étude menée par le ministère de la Santé,de la population et de la Réforme hospitalière présentées lors de la 12èmejournée de diabétologie de l’EHU d’Oran dont les travaux se terminent ce samedi.
Il y a eneffet de quoi tirer la sonnette d’alarme quand on apprend que l’obésité touche pasmoins de 30% des femmes algériennes selon le président de la Société algériennede médecine interne (SAMI) le Pr Amar Tebaïbia.
Cetteétudes sur le diabète, le surpoids et l’obésité, qui a touché 15 wilayas dupays menée sur un échantillon de 7.000 patients, montre en effet que l’obésitétouche 30% des femmes, contre 14,5% des hommes. Le surpoids, quant à lui,touche 52% de la population.
Pour ce spécialiste,ces chiffres sont «alarmants» ajoutant que ce taux qu’il a qualifié d’ «énorme»d’obésité laisse supposer d’après lui que les données sur la prévalence dudiabète «vont augmenter».
Le Pr AmarTebaiba fait savoir les statistiques del’année 2018 font état de 14,4% de la population atteinte de diabète.
En 2003,ce taux ne dépassait pas les 7%, ce qui indique que la maladie gagne du terraindans la société algérienne, à cause d’un ensemble de facteurs dont lasédentarité et le manque d’exercices, une alimentation riche en sucre, en plusdu tabagisme, a-t-il expliqué.
Pour yfaire face, le professeur estime qu’il y a urgence de mettre en œuvre des programmesde sensibilisation pour lutter contre le tabagisme et la mal nutrition etencourager l’exercice physique.
La 12èmeJournée de diabétologie de l’EHU d’Oran, qui Se tiennent depuis jeudi a réunides spécialistes de différentes régions du pays et de l’étranger (500participants).
Cetterencontre est organisée sous l’égide de la Société francophone du diabète, avecla participation de conférenciers du Maroc, de Tunisie, du Mali, de Mauritanie,du Burkina Faso, du Sénégal, de Côte d’ivoire, de France, de Belgique, Guinéeet des Etats-Unis.
Plusieursthématiques liées au diabète ont été débattues au cours des trois jours de larencontre, telles que «la place de l’insuline dans le traitement du diabètede type 2», le «démembrement des diabètes de l’adulte», «le choix desantidiabétiques pour traiter le diabète de type 2» et «L’individualisation dela prise en charge du DT2 mythe ou réalité».