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19 personnalités interpellent le président Bouteflika

06-11-2015 12:26  Abbès Zineb

C’est incontestablement une première depuis que le président Abdelaziz Bouteflika est à la tête de l'Etat Algérien : dix neuf personnalités dont d’ex ministres (Khalida Toumi, le Pr Abdelhamid Aberkane, Fatiha Mentouri) des figures historiques (Zohra Drif, Lakhdar Bouregaâ), des militanst des droits de l’homme (Nouredine Benissad et Boudjemaa  Ghechir) ont  créé ce vendredi la surprise en animant une conférence de presse à l’hôtel Esssafir pour rendre publique une démarche qu’ils ont initiée le premier novembre.

C’est quoi le démarche ? Une lettre adressée le 1er novembre au président Bouteflika pour attirer son attention sur ce qu’ils qualifient de « dégradation du climat général du pays ».    A écouter les explications  données vendredi en conférence de presse, « les 19 » ont décidé de médiatiser leur démarche, d’abord « pour prendre à témoin l’opinion publique » et surtout  réagir  au silence du président qui n’a pas donné de suite à la demande d’audience faite  le 1ernovembre.

 « À l’occasion de la commémoration du déclenchement de notre glorieuse guerre de Libération nationale, nous estimons qu’il est de notre devoir de patriotes algériens d’attirer votre haute attention sur la dégradation du climat général dans notre pays », écrivent les 19 signataires de la lettre.

Décrivant ce qu’ils qualifient de « dégradation » du climat, les auteurs de  la lette,  pointent le  « renoncement à la souveraineté nationale, la déliquescence des institutions de l’État, la grave dégradation de la situation économique et sociale, l’abandon des cadres algériens livrés à l’arbitraire, aux sanctions partiales (…) ».

Les auteurs de cette lettre, voulant prendre à témoin l’opinion, renouvellent donc officiellement leur demande d’audience, en priant le président Bouteflika de bien vouloir les recevoir « afin de vous faire partager nos profondes inquiétudes quant à la l’avenir du pays et solliciter vos interventions sur l’extrême gravité de la situation ».

Pour  eux, le silence du président une semaine après avoir reçu leur lettre ne se justifie pas, dès lors qu’il reçoit par ailleurs des délégations étrangères. Cette lettre survient au lendemain de la conférence animée mercredi par Madame Louisa Hanoune, présidente du Parti des Travailleurs, qui avait exprimé des « doutes » sur la paternité du message du président Bouteflika, rendu public, à l’occasion du 1er novembre.

Les signataires de la lettre ne sont pas dans l’opposition, bien au contraire certains sont même proches du président Bouteflika, comme la sénatrice Zohra Drif Bitat ou encore Louisa Hanoune, qui s’est toujours jusque-là gardée d’attaquer frontalement le président Bouteflika, tout en accusant indirectement son entourage de lui « cacher la vérité ».



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