À l'occasion de la Journée de la femme africaine célébrée chaque année le 31 juillet (hier donc) la télévision d'information continue France 24 a honoré 5 femmes qui, par leur engagement pour la société, la culture ou l'environnement, ont marqué de leur emprunte le continent africain. Parmi celles-ci, ont été mises à l'honneur hier, les Algériennes Zoulikha Tahar (alias, "Toute fine", son nom d'artiste) et sa comparse Samia Manel (dite "Sam Mb", on se demande pourquoi ?) du collectif mixte de slameurs "Awal".
La vidéo dans laquelle ces jeunes femmes, âgées toutes les deux de 24 ans, interprètent une chanson "slam" (une sorte de poésie urbaine déclamée dans un rythme saccadée) a été vue plus de 150.000 fois sur Internet depuis janvier 2017, et elles y dénoncent le harcèlement de rue des femmes à Oran (où elles vivent) mais plus généralement en Algérie et sur la planète entière, d'après elles, aujourd'hui.
"Difficile de marcher dans les rues en Algérie sans se faire siffler, commenter et parfois insulter, quand nos harceleurs ne supportent pas d'être ignorés. Et le fait de porter le voile n'y change rien" témoigne sur France 24 Zoulikha Tahar, doctorante en mécanique des matériaux, à l'université de Sidi Bel-Abbes.
Samia Manel, elle, fait de la musique depuis son enfance, inspirée par son père. Dans l'un de leur texte chanté, intitulé "Coupable", les deux jeunes femmes parlent du fait de "se sentir coupable de sortir dans la rue, d'occuper un espace public encore dominé par les hommes". "Certains disent qu'on en fait des tas. Mais venez vivre en journée en tant que femme. Et vous verrez si on fait de rien, un drame" ont-elles aussi écrites d'une plume douloureuse.
"Voilée ou non, les hommes doivent nous laisser libres de circuler le cœur léger, sans la crainte d'être harcelée. C'est le message que nous voulions faire passer" dit Zoulikha Tahar, d'une voix posée, tranquille. Est-ce que cette jeune femme souriante demande l'impossible ?
Selon la loi algérienne, le harcèlement des femmes dans les lieux publics est passible de 2 à 6 mois de prison et ceci depuis le 5 mars 2017
"Difficile de marcher dans les rues en Algérie sans se faire siffler, commenter et parfois insulter, quand nos harceleurs ne supportent pas d'être ignorés. Et le fait de porter le voile n'y change rien" témoigne sur France 24 Zoulikha Tahar, doctorante en mécanique des matériaux, à l'université de Sidi Bel-Abbes.
Samia Manel, elle, fait de la musique depuis son enfance, inspirée par son père. Dans l'un de leur texte chanté, intitulé "Coupable", les deux jeunes femmes parlent du fait de "se sentir coupable de sortir dans la rue, d'occuper un espace public encore dominé par les hommes". "Certains disent qu'on en fait des tas. Mais venez vivre en journée en tant que femme. Et vous verrez si on fait de rien, un drame" ont-elles aussi écrites d'une plume douloureuse.
"Voilée ou non, les hommes doivent nous laisser libres de circuler le cœur léger, sans la crainte d'être harcelée. C'est le message que nous voulions faire passer" dit Zoulikha Tahar, d'une voix posée, tranquille. Est-ce que cette jeune femme souriante demande l'impossible ?
Selon la loi algérienne, le harcèlement des femmes dans les lieux publics est passible de 2 à 6 mois de prison et ceci depuis le 5 mars 2017