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La Belgique n'exporte pas de pétrole mais des pur-sang arabes

30-07-2017 11:58  Amine Bouali

Le grand journal de Bruxelles, "Le Soir", a publié ce dimanche 30 juillet, un succulent article intitulé "Le cheval arabe, ce talent belge", où l'on découvre que la Belgique (c'est méconnu) fait partie des quelques pays à la pointe en matière d'élevage de pur-sang arabes, dans le monde.

Parce qu'il est "moins chauvin" que ses voisins anglais, allemands ou français qui ont longtemps cherché à préserver les lignées de leurs propres races de chevaux, ce pays a su développer tôt un élevage intelligent (et très lucratif) de pur-sang arabes. Il compterait aujourd'hui une dizaine de milliers de ces équidés de prestige, particulièrement prisés dans les pétro-monarchies de la péninsule arabique. Et il est bien placé dans le marché mondial de la semence (une semence pour les meilleurs étalons se facture à plusieurs milliers d'euros).

"Cela fait longtemps que les chevaux arabes ne sont plus arabes" note le quotidien belge.  "Mais avec l'émergence de nouvelles grandes fortunes dans la péninsule arabique, des familles ont cherché une forme de prestige avec ces chevaux. Cheikhs et émirs alimentent ainsi à coups de pétrodollars, le marché du "beau" cheval. Un cheval d'exception se vend facilement entre 2 et 4 millions d'euros".

"Le Soir" cite une étude du ministère wallon de l'agriculture qui évalue l'impact économique de la filière équine belge à 3,3 milliards d'euros, annuellement. Et ce montant ne représente que les frais d'entretien (nourriture, soins, déplacements, chauffage) des quelque 400.000 chevaux qui sont élevés dans le royaume. En sont exclues les ventes qui sont souvent gardées secrètes par les acheteurs et les vendeurs et sont donc cachées au fisc. La Belgique possède, d'après ce journal, quelques  grandes écuries réputées mondialement et un aéroport de référence en matière de transport de chevaux, celui de Liège, par lequel transitent quelques 4000 bêtes par an.

Un quotidien national daté du 28 septembre 2016, signale pour sa part que l'Office national d'élevage équin de Tiaret, le plus ancien d'Afrique, fondé en 1877, "aspire à un rôle de leader dans l'élevage et la production de pur-sang arabes et du cheval barbe pour atteindre 300 chevaux et exporter un grand nombre, notamment vers ses clients traditionnels comme la France, la Russie, l'Italie, l'Allemagne ou le Brésil".

Selon des connaisseurs, le prix d'un pur-sang arabe en Algérie, varierait en fonction de plusieurs critères et serait estimé autour de 3 millions de dinars.



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