Au moment où les observateurs s’attendaient à un dénouement duconflit entre le ministère de l’éducation et le Conseil national autonome du personnel enseignant dusecteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), voilà que ce dernier vientd’annoncer qu’il boycotterait les examens du deuxième trimestre.
En effet, dansune déclaration rendue publique aujourd’hui dimanche, le Cnapeste qui observeune grève illimitée depuis fin janvier, a appelé les enseignants à boycotterles examens du 2e trimestre. Cette mesure extrême fait suite àla décision de la tutelle de radier les enseignants grévistes n’ayant pasrejoints les classes après que la justice ait décrété la grève «illégale»
LeCnapeste fait ainsi monter un peu plusla tension et réinstalle le fantôme de l’année blanche qui fait peur aux élèveset leur parents. D’ailleurs, ces derniers sont en ce moment même, d’après nossources, en discussion avec la ministre de l’éducation pour examiner lasituation et voir la conduite à tenir. De leur côté, les animateurs du Cnapesteont convoqué les membres du Conseil national à une session extraordinairedemain pour arrêter la stratégie à adopter.
Defait, la situation tourne au vinaigre en ce sens que les deux parties campentsur leurs postions. D’un côté le ministère qui radie à tour de bras lesenseignants grévistes, et de l’autre les syndicalistes du Cnapeste qui fontmonter la tension en radicalisant leur position. Pendant ce temps, les offresde médiation se multiplient sans que les concernés ne prêtent vraimentattention.
LeCanespte ne veut point suspendre son mouvement comme le lui réclame leministère comme condition sine qua non de reprise de dialogue. Et cette vaguede radiation d’enseignants complique un peu plus l’équation. Le syndicat ad’ailleurs lancé un appel au président de la république pour mettre fin à cesmesures qu’il considère « illégales». On en saura davantage sur la suitede ce terrible bras de fer demain au terme du conseil national du Cnapeste.Quant aux élèves, l’annulation desexamens trimestriels leur fait craindre le pire.