Pour la seconde journée, des lycéensd’Alger ont tenté d’investir la rue pourexprimer, à la fois leur solidarité avec leurs enseignants objets de sanctionsadministratives et refuser de suivre les cours avec les contractuels.
« Nous sommes solidaires denos professeurs », peut-on lire noir sur blanc sur une banderole déployéedepuis dimanche matin sur la grille d’entrée du nouveau lycée de Rouiba, à lasortie Ouest de la ville.
Un dispositif de policiers entenue et en civil , sur les dents, s’affaire lundi matin à contenir gentiment les élèves auniveau de l’esplanade qui fait face à la porte principale du lycée.
Le souci des policiers est d’empêcherces élèves de sortir dans la rue pour ne pas interrompre la circulation dansles deux sens. Pour éviter surtout unejonction avec leurs camarades du lycée Abdelmouméne, situé à l’autre bout de laville.
« On veut reprendre très viteles cours, mais avec nos professeurs, les contractuels ne maitrisent pas leprogramme, c’est du n’importe quoi », proteste Samir L, éléve enterminale S2.
« On est fatigué, cela duredepuis plus d’un mois, on vient, on attend jusqu’à dix heures, puis l’administrationnous libère pour rentrer à la maison. Nous sommes complétement déconcentrés »,renchérit Hassiba. S pour qui « l’année est déjà foutue »
Si l’angoisse des élèves deslycées de Rouiba, un des bastion du CNAPESTE, est partagée par les parents d’élèves,mais pas les motivations de leur tentative de sortie dans la rue.
« Ce ne sont pas leur arguments,ce sont leurs professeurs qui leur disent de ne pas suivre les cours avec lescontractuels, les élèves sont utilisés comme moyen de pression contre l’administration »,accuse une parente d’élève venue raccompagner sa fille à la maison.