La « grève nationaleillimitée », lancée par le CNAPESTE mardi dernier entre aujourd’hui dansson douzième jour, sans que rien n’augure d’un dénouement du conflit.
Au grand dam des associations desparents d’élèves, absolument désarmées, qui ont multiplié la semaine passée desappels à la raison, tout en comptant le nombre de jours de cours perdus.
Bien au contraire, le CNAPESTE adécidé de durcir le ton, à l’issue de son conseil national qui s’est réunivendredi pour faire une évaluation de la situation, après 12 jours de contestation.
Et tout en se « félicitant »de « l’adhésion massive », des enseignants à l’action deprotestation, la CNAPESTE appelle à la « mobilisation pour, dit-il dansson communiqué, résiter et faire face aux tentatives de casser la grève. »
Tout en invitant les enseignantsgrévistes à participer massivement aux sit-in devant les directions de l’Education desWilayas, lundi le 12 fervier, le syndicat recommande aux grévistes de « boycotterles commissions d’inspection dépêchées par la tutelle dans les lycées et les collèges pourfaire pression sur les enseignants en leur faisant croire à une reprise des cours dans les autres établissements. »
Dans son communiqué, le syndicataccuse la ministre de «chercher à dresser l’opinion publique contre lesgrévistes », de « prendre des mesures coercitives et intimidantescontre eux » et de « déplacer le débat. »
Enfin, le CNAPESTE prévient qu’ilne fera pas marche arrière « tant que les engagements pris par lesministres et consignés dans des PV ne sont pas satisfaits », laissanttoutefois la porte ouverte « au dialogue sérieux et sincère. »
Par ailleurs, de nombreuses personnalités politiques qui ont eu à s'exprimer ce week- end sur "l"embrasement du front social" ont sévèrement critiqué la décison de la ministre de l'Education de licencier les enseignants grévistes, la considérant comme "infaisable", "irréaliste" et "ridicule."
"On ne règlera pas les problémes sociaux en utilisant l'administration, la justice ou la police, les problèmes doivent se régler autour d'une table", a martelé vendredi Ali Benflis, lors de son discours au 5ème congrès du RCD.