L'économie informelle, qui est devenue une véritable plaie pour l'économie algérienne, engendre un manque à gagner à l'Etat au plan de la fiscalité d'environs de 3 milliards de dollars. Alors que la sphère entière du marché informelle fait tourner une masse monétaire de plus de 13 milliards de dollars.

Les chiffres ont été révélés par l'expert international Abderhmane Mebtoul. Le commerce informel contrôle 65 % des segments de première nécessité à savoir les fruits et légumes, les poissons, la viande blanche et rouge.

Selon le même expert les 70 % d'algériens qui perçoivent  un salaire de 30.000 dinars consacrent 80% de leur revenu au niveau de sphère informelle du textile. Citant l'office national des statistiques (ONS),  Abderhmane Mebtoul a relevé que plus 50%  de la population active est dans l'économie informelle.

L'Union générale des commerçants et artisans Algériens (UGCAA) estime pour sa part, par ailleurs, que l'économie informelle coûte 400 milliards de dinars ( environs 4 milliards de dollars) au trésor public algérien plus que le double   de  l’estimation officielle annoncée par le ministre du commerce Mustapha Benbada, à savoir, un coût de  155 milliards de DA.

Pour l'UGCAA, l'économie informelle plus connue sous le nom du "marché noir" serait développé et entretenu par des "lobbies très puissants".