Le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales a affirmé dimanche suite aux incidents initiés par des jeunes opposés à l'exploration du gaz de schiste dans la ville d'In Salah et qui ont fait 40 blessés parmi les forces de l'ordre et causé l'incendie d'édifices publics que les voies du dialogue "sont et resteront toujours ouvertes".
Le ministère exprime, dans un communiqué "son profond regret quant aux incidents qu'a connus la ville d'In Salah et recommande les voies du dialogue qui demeurent le meilleur moyen pour aboutir à un consensus autour de la question, et affirme que les voies du dialogue sont et resteront toujours ouvertes".
Le ministère, "reste persuadé que la sagesse avérée des citoyens de la région ainsi que le patriotisme immuable des habitants d'In Salah, demeureront le rempart contre toute tentative visant la sécurité et la stabilité de cette ville", précise la même source. "La ville d'In Salah a connu ce premier mars 2015, des incidents touchant à l'ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d'exploration du gaz de schiste dans cette région", avait indiqué le ministère.
40 policiers blessés
"Ainsi, depuis la matinée d'aujourd'hui (dimanche), ces jeunes n'ont cessé de tenter de porter atteinte aux biens publics et investir pour incendier les sièges de la Daira, de certaines structures de Sûreté locale, d'un hôtel, ainsi que les sites de certaines sociétés en activité dans la région", ajoute le ministère.
"Malheureusement, ces incidents ont provoqué des blessures à 40 policiers, dont deux grièvement atteints ainsi que l'incendie de la résidence du chef de Daira, du siège de la Daira, d'une partie du dortoir réservé aux agents de police, ainsi qu'un camion appartenant aux services de la Sûreté Nationale", ajoute la même source.
"En dépit de ces agissements, la réaction correcte et le professionnalisme des forces de l'ordre, ont permis de maîtriser la situation et d'instaurer le calme dans la ville", souligne encore le ministère.
Des incidents et actes de violence ont également éclaté samedi à In Salah. Les villes d’In Salah et de Tamanrasset sont depuis plusieurs jours le théâtre de marches et de sit-in, pacifiques, de protestation contre le projet d’exploration du gaz de schiste, et contre "ses répercussions négatives sur la santé et l’environnement’’, appelant à "son arrêt immédiat".
Les plus hautes autorités du pays avaient assuré dernièrement qu'il n'y avait pour l'heure aucune exploitation de gaz de schiste mais seulement des études en cours pour évaluer le potentiel de l'Algérie en cette énergie.(Avec Aps)