Dans un entretien accordé à la chaine
al- Jazeera, samedi, le Président français Emmanuel Macron, a réagi au tollé
soulevé, dans le monde arabo- musulman, par sa déclaration sur les caricatures offensantes
sur le Prophète Mohamed (QSSL) de Charlie Hebdo et qui ont valu au prof d’Histoire- Géo, qui
en avait fait un cours de classe, d’être assassiné par un jeune Tchétchène.
«Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d'autres reculent» avait martelé alors le Chef de l’Elysée.
S’en est suivi un large tollé et une grosse colère chez les musulmans du monde entier, dont un grand nombre de populations a appelé au boycott des produits français, au moment où même des leaders dans certaines démocraties occidentales, ainsi que des médias, ont à peine caché leur désapprobation, semblant reprocher à Macron une certaine démesure.
Aussi, le Président français s‘est il évertué, aux micros d’al- Jazeera, aujourd’hui, à désamorcer ce que le milliard et demi de musulmans, considèrent, comme une bombe et une profonde offense à leur sacralité.
«Je comprends le sentiment des musulmans », dira-t-il, tout en professant que le fait n’était pas «un projet d’Etat » mais découlait de «la liberté d’expression et d’une presse libre et indépendante», en creux, affranchie de la tutelle de l‘Etat.
Et de conclure que les réactions ont été construites sur «du mensonge» et «une interprétation erronée de mes propos qui a laissé penser mon soutien aux caricatures en question», a-t-il indiqué.